Les constructions des Forts de Saint-Priest, Genas et Meyzieu ainsi que l’évolution de l’artillerie modifient la stratégie de défense de la place de Lyon. Les fonctions du Fort de Bron et de ses deux batteries annexes sont alors réétudiées.
Le procès verbal du 16 juin 1888 envisage 10 batteries extérieures en modifiant la répartition des grosses pièces comme les canons de 120 armant le Fort de Bron et les deux batteries de Parilly et Lessignas ( voir document du PV [1] et carte ci-dessous)
L’avis du colonel Directeur du Génie conclut le 6 juillet 1888 à propos de ce projet de construction :
« .. qu’il parait inutile de construire dès le temps de paix[..] ses batteries extérieures, il suffira d’en fixer exactement les emplacements et d’en préparer les projets en tous les détails de manière que l’exécution puisse en être entreprise sans hésitation dès que l’ordre sera donné. [1]
En date 23 mai 1889, une commission chargée des études de « révision des états d’armement de la place de Lyon » établi un nouveau rapport. Concernant le « 3ème secteur », le secteur des Forts de l’Est lyonnais, le rapport précise que le Fort de Bron et ses batteries annexes passent en 2ème ligne :
« Le Fort de Bron ainsi que les batteries de Lessignas et de Parilly ont fait jusqu’à présent, partie des ouvrages avancées de la Place. Leur armement actuel comprend 42 canons de 155, de 120 ou mortier de 220. La construction des forts de Genas et de St Priest et l’extension donnée à l’enceinte de la rive gauche du Rhône modifie cette situation ; Les ouvrages de Bron, Lessignas et Parilly deviennent ouvrages de 2ème ligne et ont paru devoir être classés avec les anciens forts.
Leur armement a été modifié en conséquence et ne comporte plus, d’après les propositions de la Commission que 32 pièces de 138 ; on a cru devoir y conserver ce chiffre relativement élevé de bouches à feu en raison du rôle qu’ils pourraient être appelés à jouer en cas de surprise. Il sera d’ailleurs facile de reporter ces pièces sur la ligne de Défense, en cas d’attaque régulière du 3ème secteur. Enfin on prévoit pour armer les Bastions de la Nouvelle Enceinte de la Rive Gauche du Rhône 23 pièces de 7 qui leur sont déjà affectées … [2]»
Le 22 juillet 1889, l’avis du Général Commandant l’Artillerie de la Place et des Forts de Lyon sur ce rapport va à l’encontre de l’avis du rapport précédent en ce qui concerne le 3ème secteur. En particulier en ce qui concerne le Fort de Bron, il propose :
« Le remplacement dans l’armement de mobilisation du Fort de Bron, de 16 pièces de 138 par 8 canons de 155 et 8 canons de 120. » [2]
Sources
[1-2] Archives Génie place de Lyon – Arch AFdB